Proust : à chacun sa madeleine

On a tous sa madeleine de Proust ... voici la mienne, un feu de cheminée.
Ce bruissement dans l'âtre, ces petits craquements du bois qui prend feu, qui se consume, cette odeur si particulière et cette lumière ...
J'aime ces moments si calmes où le feu accapare les yeux, l'esprit et ou plus rien n'existe alentour.

Cela me ramène à l'enfance, vers 4 ou 5 ans avec un de mes frères, on se glissait la nuit hors de nos lits, une fois nos parents endormis, pour aller s'assoir un étage en dessous, sur un tapis années 70-80 en laine  à poil long en face de la cheminée ! Et on s'y endormait très souvent.
Des souvenirs partagées, heureux, d'une enfance superbe.
Bien sur ce n'était pas cette cheminée-ci hélas, mais une autre à quelques mètres de là, tout en crépis à la chaux  aux formes arrondies ... S'installer dans le village de son enfance, dans des lieux remplis d'histoire, ça a du bon parfois, même si le voyage me manque.
Ce que j'aime ces moments où l'on rallume la cheminée à l'automne... cela me ferait presque oublier la pluie et la grisaille.